Profondément enraciné dans l’histoire culturelle du Royaume, la bibliothèque publique dans son sens le plus large, constituait une partie intégrante des institutions religieuses telles les mosquées et les Zawayas. Les Collections de manuscrits et d’estampes, conservées à nos jours, en témoignent. La Bibliothèque Royale, la Bibliothèque Nationale, la Bibliothèque de la Quarawiyine à Fès, la Bibliothèque Ben youssef à Marrakech, la Bibliothèque de la Grande Mosquée à Meknès, la bibliothèque de la Zawiyas Adilaiya abondent de ces trésors.
Dans sa forme moderne, la bibliothèque publique est apparue au début du XX siècle avec la création de la Bibliothèque Générale et Archives à Rabat puis celle de Tétouan. Depuis, la multiplication de ces espaces de lecture a connu une croissance constante. Actuellement, le nombre de bibliothèques publiques au Maroc dépasse 640 unités dont 358 sont placées sous la tutelle complète ou partielle du Ministère de la Culture. Ces institutions offrent leurs services à tous sans distinction d’âge, de sexe, de religion, de langue ou de position sociale : étant donné que l’accès à la connaissance est un droit fondamental des droits du citoyen.
Le Ministère de la Culture, soucieux de suivre l’évolution technologique et en vue de satisfaire les besoins du lectorat sans cesse changeante, a entrepris depuis 2003 un projet ambitieux pour la création de médiathèques. Cette nouvelle génération de bibliothèques dispose d’espaces conviviaux et offre des services diversifiés et permet un accès à la connaissance dans tous ses supports.
Dans cette optique et afin de contribuer aux efforts déployés pour instaurer une société d’information et en harmonie avec sa politique de bonne gouvernance, le MC s’est engagé à doter le réseau de lecture publique d’un portail électronique et d’un système intégré de gestion des bibliothèques. Le but étant de faciliter l’accès à distance aux collections documentaires. Le projet vise, outre la promotion de ces médiathèques et le développement de leurs prestations, la synergie entre les composantes de ce réseau tant au niveau de la gestion interne que de partage des ressources.